Église Notre-Dame-la-Neuve

notre-dame-la-neuveLien vers la France Médiévale 
L'église paroissiale Notre-Dame-la-Neuve
a été bâtie durant la deuxième moitié du XIVe siècle sous l'autorité de Guillaume de Laudun, archevêque de Toulouse de 1327 à 1345. Une grande partie de l'édifice s'est achevée en 1352.
Quelques années plus tard, l'église devient le siège d'un prieuré appartenant à l'ordre des Célestins d'AVIGNON, jusqu'à la Révolution française.
A l'extérieur, le grand portail occidental, orné de colonnettes à chapiteaux, conserve en partie haute trois blasons, martelés durant la Révolution française, appartenant à la famille des seigneurs de LAUDUN. Sur le linteau ainsi que sur les voussures du portail, les traces d'une peinture noire, appelée litre funéraire, révèlent que l'église fut un lieu d'inhumation pour plusieurs hauts personnages de la seigneurie.
La façade sud de l'église laisse apparaître une forte élévation permettant d'apprécier l'emprise du monument qui était fortifié comme l'indique un texte du XVIIIe siècle. Appuyée contre l'enceinte du village, l'édifice était un élément actif de la défense du bourg. Le chemin de ronde fut démoli après 1747. Une petite guérite disposée sur un contrefort du chevet témoigne encore de cette mise en défense.
Le clocher, véritable tour de guet, remanié à l'étage campanaire, abrite trois cloches datées du XIXe siècle
Avant 1954, sur le contrefort occidental nord, s'élevait une tour de l'horloge coiffée d'un campanile. Elle renfermait une cloche civile, fondue en 1607, aujourd'hui classée au titre des Monuments Historiques. Cette cloche est actuellement visible dans la cour d'honneur de l'hôtel de ville.

notre-dame-neuve1A l'intérieur de l'édifice, le monument se compose d'une nef unique, très large, flanquée de trois chapelles latérales installées entre les puissants contreforts. L'abside à sept pans apparait plus basse et plus étroite que la nef. Telles sont les grandes caractéristiques du style gothique méridional, influencé ici par l'architecture religieuse de la cité d'Avignon mais aussi par celle de la région toulousaine, dans laquelle exerçait son commanditaire.
La nef a perdu l'ensemble de ses voûtes, démontées en 1747 en raison de leur fragilité. A partir de 1825, une nouvelle voûte en briques vient remplacer la précédente, mais elle aussi est détruite après un violent incendie, le 20 juillet 1965. Les hautes fenêtres de la nef sont aujourd'hui pour la plupart murées pour des raisons de sécurité et de stabilité. Le mobilier de l'église ainsi que les verrières et les peintures murales du chœur datent essentiellement de la deuxième moitié du XIXe siècle. Certaines œuvres plus anciennes sont inscrites et classées à l'inventaire des Monuments Historiques tel le tableau représentant le martyr de saint Genest, saint tutélaire de la paroisse ou encore les deux retables en bois peint de saint Joseph et saint Roch placés de part et d'autre du maître-autel.
En 2009 quelques aménagements ont été apportés notamment concernant le tambour de l'entrée, désormais plus esthétique. Confectionné en bois et verre, il offre un espace d'entrée allégé et permet en outre au visiteur de voir et d'apprécier l'intérieur du bâtiment. L'église a complété sa parure par d'autres embellissements : la verrière de la chapelle nord, a été replacée dans sa baie. La chapelle sud-est a reçu, quant à elle, un nouveau vitrail contemporain, en hommage au 1er Régiment Etranger de Génie.
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