La Madone et la Chapelle des Pénitents Blancs

madone web0027LA MADONE OU LA VIERGE A L'ENFANT
https://youtu.be/4MUJO5Wzw3Q

Dans les paroisses françaises, une volonté de rechristianiser l'ensemble du territoire, au lendemain de la révolution, se manifeste par l'élévation de statues en hommage à la Mère du Christ. Dans le Gard Rhôdanien, plusieurs vierges dominent le territoire depuis le sommet d'une colline. Qu'elles que soient leur taille et leur iconographie, ces statues témoignent d'une recherche manifeste de visibilité, d'esthétisme et de maîtrise technique associée à une volonté profonde de protéger les fidèles contre les menaces extérieures.
En janvier 1862, les différentes parties du corps sont hissées au sommet du pied destale et assemblées par le maçon Pierre Compagnon sous le regard attentif du sculpteur bagnolais Félix Roux.

La statue est foudroyée le dimanche 31 juillet 1910, suite à un violent orage qui la détruit en grande partie. Des blocs de pierres et les éléments métalliques, tels que la couronne de la Vierge, la croix de l'enfant Jésus, sont projetés à plusieurs mètres. Les travaux de restauration sont confiés au sculpteur et architecte avignonais Félix Devaux qui achèvera le travail en septembre 1914, quelques semaines avant le début de la première guerre mondiale.   Elle sera bénie le 12 septembre 1920.

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En septembre 1974, la statue ainsi que son pied destale sont entièrement démontés et feront l'objet de travaux visant à sécuriser et consolider le monument.

En 2018, une nouvelle restauration par la société Arte Pierre, tailleur de pierre à Tresques,  a lieu durant plusieurs mois, avec un démontage complet de la Madone.  Elle sera inaugurée le 05 juillet 2019.




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LA CHAPELLE DES PÉNITENTS BLANCS

madone web0024Cette chapelle a été bâtie en 1647 afin d'abriter une confrérie de Pénitents Blancs. Située au sud de la colline de Sainte-Foy et surplombant la ville de LAUDUN-L'ARDOISE, elle se dresse à côté des vestiges de l'ancien château féodal des seigneurs de LAUDUN.

La chapelle semble construite peut-être durant l’année 1667 comme l’indique une date gravée sur la niche surmontant la porte d’entrée.
Une confrérie de Pénitents Blancs avait été fondée dans la paroisse de Laudun en 1639 sous le titre de l’Assomption de la Vierge, créé suite à la construction de la «Vierge à l’Enfant», dénommée la Madone par les habitants. La présence de cette confrérie est attestée jusqu'avant la première guerre mondiale. 

Le monument a plusieurs fois l’objet de travaux d'envergure: 
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- En 1831, le clocher, qui menace ruine, est reconstruit par le maçon Pierre Compagnon,
- En juin 1876, suite à l’effondrement de la voûte, l’architecte Degan remodèle totalement la chapelle, faisant détruire le vestibule d’entrée ainsi que le chœur et réédifie une voûte en brique recouverte d’une toiture terrasse. Le monument change alors totalement de physionomie après cette importante campagne.
Une bénédiction en présence de l’évêque de Nîmes, François-Nicolas Besson redonne à la confrérie une nouvelle impulsion. Cette dernière décide d’honorer Sainte Foy qu’elle vénère, autour de reliques le 21 décembre 1883, qui était jusqu'alors dans l'église Notre Dame la Neuve. A ce jour, ces reliques ont disparu. 
Les pénitents blancs occupent les lieux jusqu’en 1911, année durant laquelle la confrérie est définitivement dissoute.
- En 1982, après une très longue période d’abandon, la municipalité de Pierre Héraud décide de restaurer entièrement l’édifice et d’embellir et redonner vie à la colline de Sainte Foy. La nef est entièrement repeinte et le mobile rénové alors que les murs extérieurs sont nettoyés et rejointés.

 

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